«Je crache sur vos idoles, je crache sur Dieu, je crache sur la patrie,[…] je crache sur les drapeaux, je crache sur le capital et sur le veau d’or, je crache sur les religions : ce sont des hochets, je m’en moque, je m’en ris…
Ils ne sont rien que par vous, quittez-les et ils se brisent en miettes.
Vous êtes donc une force, ô résignés, de ces forces qui s’ignorent mais qui n’en sont pas moins des forces, et je ne peux pas cracher sur vous, je ne peux que vous haïr…ou vous aimer. Par-dessus tous mes désirs, j’ai celui de vous voir secouer votre résignation dans un réveil terrible de vie.
Il n’y a pas de paradis futur, il n’y a pas d’avenir, il n’y a que le présent.»
Albert Libertad, Aux résignés, 1905
Blasphegme : néologisme désignant le blasphème adressé sous forme de crachat (ou phlegme) sur toutes les religions, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, que ce soit la religion de l’État ou celle du Capital, la religion du travail ou celle de l’égo.
Le blasphegme crache à la face de tous les dieux et de tous les prophètes, sans faire de distinction entre les divers délires collectifs qui nous empoisonnent, nous maintenant dans la peur d’une autorité supérieure devant qui nous devrions nous mettre à genou.
Le blasphegme est l’expression individuelle de non résignation face à une société qui ne nous laisse pas une seconde pour respirer, jouant sur les rapports de pouvoir entre individus pour maintenir le bétail tranquille, trop occupé à la concurrence et aux démonstrations de nos frustrations, fruits d’une vie qui n’a connu que la coercition des lois qui régulent la vie sociale.
Ce journal a pour but de faire de l’agitation, de propager les idées anarchistes, de semer des graines de subversion dans un quotidien réglé comme du papier à musique.
Bien loin de vouloir donner des leçons, c’est une proposition à enclencher des débats, sur des thèmes qui nous tiennent à cœur et nous semblent fondamentaux pour tout individu désireux de se libérer ici et maintenant de tous ces carcans qui nous empêchent de voler bien haut dans le ciel.
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Par choix nous ne mettrons sur le blog que les textes et pas les pdf, considérant que le format visuel est destiné à être collé sur des murs, et pas à être un énième pdf téléchargé et stocké sur un disque dur, pour ne jamais être lu. Nous mettons toutefois des photos du journal collé, afin de donner un aperçu visuel à ceux qui ne peuvent pas le voir sur place.
Toutes remarques, critiques, suggestions, participations sont bienvenues, pour cela vous pouvez nous contacter ici : blasphegme(at)riseup.net
PS : Nous avons constaté que cette présentation a été postée sur Indymedia Nantes, signé : Blasphegme. Cela part certainement d’une bonne intention de faire de la publicité à ce journal, et nous ne voulons pas froisser les biens intentionnés qui veulent faire connaître le journal ailleurs que sur les murs où il est collé. Ceci dit nous ne pouvons que faire le constat amer de n’avoir presque comme seuls retours des publications anonymes sur internet (tandis que certains sites anarchistes ont affiché l’ignorance, ce qui ne nous froisse pas car le but de ce journal n’est pas la virtualité et que nous ne sommes pas intéressés par les likes ou le nombre de visites de pages, toutefois, quand des anarchistes se refusent à diffuser les textes qu’ils voient tous les jours sur les murs de leurs quartiers, ça nous laisse assez perplexes ). Et si le moteur de ce journal est bien le désir de diffuser à tout le monde des idées qui nous tiennent à cœur, parfois un petit retour écrit ou dit en face fait plaisir. Et puis si des bonnes volontés ont envie de participer aux collages, ou à son écriture, nous serions heureux de blasphegmer avec vous.